Le point sur les technologies de désinfection anti-covid et la réglementation
Purificateurs d’air, DSVA, UV… de nombreuses technologies de désinfection et de nettoyage de l’air et des surfaces se sont développées sur le marché ces derniers mois. Beaucoup aujourd’hui s’interrogent sur l’efficacité et l’innocuité de ces solutions. Quelles sont les différences entre ces solutions ? Comment fonctionnent-elles ? Quid de la réglementation sur ces produits en l’absence de consignes du gouvernement sur les mesures de sécurité à mettre en place notamment dans les établissements scolaires ?
Le fonctionnement d’un purificateur d’air est simple : l’appareil aspire l’air ambiant, le filtre et le rejette dans la pièce après l’avoir débarrassé des particules en suspension. Au cours de tests réalisés en laboratoire en Europe et en Chine, ces appareils, lorsqu’équipés des bons filtres, ont démontré une capacité à capturer le virus dans l’air ambiant d’une pièce. Cependant, aucune étude n’a à ce jour confirmé leur efficacité en conditions réelles d’utilisation. Aucune norme ne régit ces dispositifs. Seuls les filtres eux-mêmes sont classés par des normes européennes en fonction de leur pouvoir filtrant. Certains dispositifs sont équipés de filtres HEPA, ceux-là mêmes qui équipent certains laboratoires.
Certains purificateurs semblent pouvoir diminuer la concentration des aérosols dans l’air et des virus susceptibles d’être transportés mais en l’absence de normes et d’études en conditions réelles, nul ne sait si l’épurateur d’air en question est réellement capable de chercher un contaminant à l’autre bout d’une pièce. Beaucoup de questions restent sans réponse. Combien d’aérateurs faut-il disposer en fonction du volume de la pièce à traiter et du public potentiellement infecté qui libérera des charges virales dans cette pièce ? Où installer cet appareil pour que le traitement soit homogène ? Que faire du filtre une fois que les micro- organismes ont été piégés par les filtres ? Certains filtres peuvent se transformer en un lieu de reproduction idéal pour les bactéries et les microbes et s’y multiplier rapidement dans la pièce. Autant de zones d’ombre.
L’INRS déconseille les purificateurs équipés d’un système de retraitement de l’air, par catalyse, plasma, ionisation, ozone ou charbons actifs entre autres. Leur efficacité contre les virus n’est pas prouvée, et ceux-ci émettent des particules polluantes, potentiellement dangereuses pour la santé. Il demeure un risque de dispersion des gouttelettes dans tout le volume.
Certains purificateurs projettent de l’air à des vitesses très élevées et exposent le public à un risque élevé de dispersion des gouttelettes. Si les purificateurs d’air peuvent être efficaces contre les aérosols, ils ne peuvent rien contre les autres modes de propagation du virus : les gouttelettes et la transmission par contact des mains avec des surfaces contaminées.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dans un rapport d’expertise rendu en 2017, a conclu que les études scientifiques réalisées jusqu’alors sur les épurateurs d’air ne permettaient « pas de démontrer une efficacité en conditions réelles d’utilisation ».
Les rayons UV
Les rayons UV dans un filtre détruisent toutes les particules qui le traversent. La technologie UV est généralement associée à des filtres à air pour atteindre une efficacité et une qualité d’air maximale. Toutefois, le filtre associé avec la technologie UV a également tendance à briser les molécules d’oxygène et d’eau en ozone et en hydroxyle. Les éléments décomposés réagiront alors avec d’autres polluants et deviendront encore plus nocifs. Les purificateurs d’air UV ne peuvent donc pas être une solution efficace pour les particules. De nombreux purificateurs d’air UV ne piègent pas les micro-organismes à cause du blindage fourni par les particules.
La DSVA, une norme européenne stricte mais des dispositifs de qualité variable
La Désinfection des surfaces par voie aérienne (DSVA) est régie depuis quelques mois par une norme européenne : EN 17272, qui évalue l’efficacité microbiologique d’un couple appareil/produit biocide.
Cette norme détermine l’efficacité de ce couple au niveau bactéricide, fongicide, levuricide et sporicide.
Elle simule d’une part la désinfection des surfaces par voie aérienne (DSVA) dans les conditions normales d’utilisation et d’autre part, encadre certains paramètres (volume de la pièce, hygrométrie, température, …) pouvant influer sur l’efficacité microbiologique.
Les rares systèmes de DSVA ayant reçu cette accréditation assurent à leurs utilisateurs une sécurité sur l’efficacité des dispositifs.
Attention aux biocides utilisés en DSVA
Le principal biocide utilisé par les solutions de DSVA actuellement disponibles est le peroxyde d’hydrogène.
Ce puissant biocide est très oxydant mais surtout toxique pour de nombreux organismes, et sa toxicité a fait l’objet d’une réévaluation publiée en 1999 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Le peroxyde d’hydrogène sert essentiellement au blanchiment de la pâte à papier et est contenu dans certaines solutions destinées à purifier l’eau de piscine ou de spa et détruisant les algues vertes, vendues sous l’appellation commerciale « oxygène actif ».
L’alternative : les ammoniums quaternaires
Les ammoniums quaternaires sont des composés dérivés de l’ammoniac.
Aujourd’hui sur le marché, KARMAN JET est le seul dispositif de DSVA certifié EN 17272 qui utilise un produit composé à 99 % d’eau et d’environ 1 % d’un mélange désinfectant majoritairement à base d’ammonium quaternaire, couramment utilisé en hygiène corporelle au sein de solution désinfectantes (comme la Biseptine).
La diffusion d’un désinfectant à base d’ammonium quaternaire (la solution liquide diffusée par KARMAN JET et appelée « KARMAN JET All in One ») a été validée par les constructeurs aéronautiques Boeing et Airbus depuis 2011 (normes AMS 1451B et 1452B).
La diffusion du produit KARMAN ne laisse pas de film humide, les retombées forment un dépôt désinfectant sur les surfaces de la pièce traitée.
Le liquide KARMAN JET All in One est la seule solution de désinfection de l’air et des surfaces à avoir reçu la norme ASTM E 2180 : la nébulisation de ce liquide laisse une barrière anti microbienne de 10 jours certifiée par l’organisme de réputation mondiale SGS.
Il est important de noter que l’ensemble de ces dispositifs de désinfections sont complémentaires aux gestes barrières. Quel que soit le dispositif utilisé, il est essentiel de continuer à aérer les pièces, se laver et se désinfecter les mains régulièrement et à porter le masque et le changer toutes les quatre heures.